re’soir ! C’est encore moi, icoste !
Voici une synthèse des notes que j’ai prises lors de la table ronde à laquelle ont participé Grégory Lanevère, Fayçal Abderrezek, Pauline Guyomarc’h et Jean-Michel Le Baut.
[Dès que l’enregistrement de la table ronde sera diffusé, il sera mis à votre disposition pour votre curiosité !]
Convaincre les enseignant·es de franchir le pas
Quand on parle de “monter une radio scolaire” à des collègues enseignant·es, on se heurte à beaucoup de doutes, notamment au niveau de la technique : “trop complexe”, “ce n’est pas mon métier”,etc.
Il existe cependant des formations pour les enseignant·es ; de plus, iels seront guidé·es le long de leur apprentissage du matériel de radio (par exemple, Longueur d’ondes 😉)
Il faut réaliser que dès le CE1, voire dès la maternelle grande section, des élèves peuvent apprendre à utiliser des tables de mixage simples, à envoyer des jingles au bon moment, etc.
Par ailleurs, le matériel n’est “pas cher pour une école” : avec un investissement maximum de 1200 €, il est possible en 2025 d’équiper une école entière avec un matériel pro (Par exemple, une table de mixage portable : 350 €, un micro professionnel portable : moins de 150 €). Leur utilisation est devenue également très facile.
Il faut aussi comprendre que ce temps n’est pas “du temps perdu” ou “du travail en plus”. En effet, les élèves vont se développer sur de nombreuses compétences, telles que l’expression orale et écrite, la connaissance des métiers, le travail d’équipe, etc. et qu’il est possible d’accompagner les activités de la structure avec la radio : par exemple, faire un reportage sur une journée sportive organisée par l’école en même temps qu’elle se déroule.
L’académie de Rennes met à disposition une plateforme de partage de podcasts scolaires : Radio Porte-Voix.
Des conseils et des retours d’expérience
Pour captiver l’attention des élèves lors des diffusions, projeter l’onde sonore en direct sur un mur est une bonne technique. Cela permet aussi de donner l’illusion qu’il y a un destinataire à leurs productions.
Il est possible de diffuser la radio dans les hauts-parleurs de l’école, par exemple 10 minutes par semaine pour la partager aux élèves. Ces diffusions peuvent faire intervenir plusieurs formats : le reportage, le théâtre, les improvisations, la fiction,… De plus, cela permet de développer des compétences très importantes et rarement abordées, comme l’analyse critique (interpréter une œuvre dans son contexte, et le retranscrire en reportage), le second degré, la dérision et l’ironie (pour faire des faux spots de pub ou incarner des personnages caricaturaux, par exemple).
Il est important de donner la parole aux adolescent·es/enfants, qu’iels puissent s’exprimer sur des sujets graves qu’on peut ignorer en tant qu’enseignant·e.
La production de radio en direct est également possible ! Mais attention, il est nécessaire d’utiliser un conducteur avec un certain niveau de liberté à laisser à l’élève : ni trop vague, ni trop détaillé. Si le script à lire en direct est trop vague, l’élève risque de se bloquer, mais s’il est trop détaillé, iel risque de lire le script de manière scolaire … une bonne technique consiste à donner des propositions de formulation, pour lui donner de l’inspiration à la lecture du script.
De plus, il est possible de mettre un code couleur simple pour les types de contenus : “jingle et reportages” (pré-enregistrés) d’une couleur, “interview et annonces” (en direct) d’une autre. Avec une préparation suffisante et un matériel adapté, aucun montage n’est nécessaire a posteriori !
La radio permet de faire découvrir des créations et des sons aux élèves, et de travailler l’écoute et l’empathie.
Voilà pour cette conférence ! Le prochain article traitera de la table ronde Approche sensible de la guerre en Ukraine !
NB : Les liens partagés dans l’article vers des produits Zoom sont fournis à titre d’exemple : j’ai simplement re-partagé les propositions des intervenant·es de la table ronde, ce ne sont pas des recommandations d’achat ou des liens d’affiliation.
