
re’soir, c’est toujours icoste au clavier !
Voici les notes que j’ai prises lors de la table ronde à laquelle ont participé Anna Kravets, Leaticia Gaudin-Le-Puil et Evgenia Rudenko.
[Dès que l’enregistrement de la table ronde sera diffusé, il sera mis à votre disposition pour votre curiosité !]
Lors de cette conférence, ma prise de note a été plutôt succincte : je connaissais déjà le sujet d’assez près.
Témoignages et idées centrales
Evgenia expliquait que malgré la création, elle ne voyait aucun avantage à la guerre. Elle a réalisé le documentaire Un point de lumière flou. Anna, artiste sonore, est créatrice du podcast SIREN qui évoque de nombreux sujets autour de la guerre en Ukraine, comme les habitants de Crimée qui résistent face à l’occupation depuis 2014.
Il n’y a pas de passager sur la planète Terre, nous sommes tous·tes un équipage.
Un point très important de cette conférence, pour moi un point crucial « On ne peut pas comprendre la guerre si on ne l’a pas vécue« , mais on peut essayer de partager ce qu’on ressent en montrant comment les gens vivent.
On ne peut pas comprendre la guerre si on ne l’a pas vécue.
La réalité est bien différente quand on subit une guerre : on s’habitue à perdre des proches (ami·es, famille,…), cela fait partie du quotidien : « Même les débris peuvent te tuer« , « On parle de dangers mortels, autour d’un café à midi« , « Tu deviens incollable sur les bruits des drones et des systèmes de défense« , « Les enfants connaissent le bruit des armes« , …
Anna a également réalisé Une encyclopédie émotionnelle de la guerre. Il s’agit d’un podcast qui traite par exemple des femmes en Crimée, notamment les populations Tatars réprimé·es depuis l’invasion de la péninsule en 2014.
Partager l’intime au lieu des chiffres de la guerre ?
La façon de vivre des ukrainien·nes n’est pas forcément bien comprise par les étrangers ; par exemple, il est impossible de planifier quelque chose 3 mois à l’avance en tant qu’ukrainien·ne, puisque « dans 3 mois, je serai peut-être mort·e, je n’aurai peut-être plus de maison/appartement/voiture/…«
En effet, pour beaucoup de français·es, parfois très touché·es par la guerre, il n’y a souvent que des chiffres impersonnels comme source d’informations : il y a eu tant de mort·es aujourd’hui, il y a eu tant de missiles envoyés sur les civil·es aujourd’hui, etc.
J’ai suggéré que pour s’adresser à des européen·nes de l’ouest afin qu’iels puissent s’identifier à cette vie et comprendre ce qui se passe en Ukraine, il serait intéressant de prendre le point de vue d’un·e français·e qui découvre cette réalité, par exemple. Je l’ai vécu, et avant de le vivre, c’était très très dur à comprendre. Peut-être peut-on faire découvrir le quotidien des ukrainien·nes, via des témoignages d’associations, de journalistes, de photographes, de bénévoles… qui sont venu·es sur place et ont vécu la guerre ?
C’est tout pour cette table ronde ! Le prochain article va traiter de la rencontre à laquelle j’ai participé avec d’autres membres de la sagasphère, Du MP3 au podcast, l’aventure des sagas audio !
PS: Pour celleux qui souhaitent découvrir notre témoignage sur la double-vie des ukrainien·nes sous les bombes, vous pouvez écouter ici la docu-fiction sonore que ma compagne et moi avons réalisée : Demain, si on passe la nuit…