CLFV – Code Source | Le script du Prologue

Quand on veut écrire un script, il n'est pas forcément utile de se lancer à corps perdu sur une page blanche en priant pour que les premiers mots viennent. Nous, ce qu'on cherchait, c'était un minisode qui fasse office d'échantillon, de Teaser et d'expérimentation.

Introduction

Pour ce premier épisode de Code Source, je vous propose de nous intéresser au script du Prologue de Code Lyoko : Frontières Virtuelles.

Une idée, une structure…

Quand on veut écrire un script, il n’est pas forcément utile de se lancer à corps perdu sur une page blanche en priant pour que les premiers mots viennent. Nous, ce qu’on cherchait, c’était un minisode qui fasse office d’échantillon, de Teaser et d’expérimentation. On ne pouvait pas se permettre d’aller trop loin dans l’intrigue, donc on a opté pour quelque chose qui serait en dehors de l’intrigue de Revirtualisation. À savoir… une one shot indépendant pouvant être écouté ou ignoré dans l’intrigue sans que ça ait de conséquences réelles.

Avant d’écrire l’épisode, je me suis penché sur la structure narrative de ce que je voulais raconter. Car même pour un minisode de 3 minutes, je considérais que c’était important d’aborder ce cas avec sérieux. Alors, j’ai cherché une idée, une base… m’est alors venu celle de l’interview. Extrêmement pratique, parce qu’en usant de ce contexte je pouvais réintroduire assez facilement la vie de Jérémie 16 ans après les évènements de la saison 4. Et même, utilisé un format qui justifiait la manière dont il aurait de lâcher quelques infos. Aussi, ça a permis de réintroduire Milly & Tamiya, ce qui est un petit plus sympa, quand même.

Une fois cette idée établie, je me devais de réfléchir au “comment j’écris ça en fait”. Et c’est là que j’ai rapidement réfléchi une structure en 3 actes des 2 scènes du minisode.

La trame

Premier acte : Jérémie acceuil Milly & Tamiya pour son interview concernant son travail lié à un jeu vidéo.

Second acte : Jérémie n’est pas super à l’aise. Ils parlent du travail de Jérémie, dont une des machaniques qui perd complètement Milly & Tamiya. Pour reprendre le contrôle de la discussion, elles partent sur une FAQ basée sur des questions d’auditeurs de leur émission… et posent une question gênante, à côté de la plaque.

Troisième acte : L’interview est terminée, Jérémie raccompagne Milly et Tamiya jusqu’à leur voiture, discutant du podcast, de sa sortie sur YouTube et parlent rapidement d’Aelita et de son métier actuel. Puis, elles s’en vont et le minisode s’arrête là.

Le Script

Une fois la trame réfléchie vient alors la phase d’écriture. Et en elle-même, une fois le plus important définis, est assez rapide à faire. 4 Pages de script, ça peut s’écrire relativement vite une fois qu’on sait où l’on va.

J’ai choisi un format de script dont j’ai l’habitude, nommé CeltX par certain, d’autres “scénario”. Les règles d’utilisation pour de la fiction sonnore ne sont pas spécialement compliquées. Pouvant être géré sur un google doc. D’abord, la typographie générale aura été le Courrier New en taille 12, car c’est un standard dans le scénario. Puis, choisir la bonne forme, que ce soit en termes de tabulation et plus encore.

Deux choses n’ont pas été gardées ici, le “Dissolve to” et la marge de début et de fin de dialogue. Autant j’ai respecté les 4 tabulations, autant je ne voyais pas l’intérêt de limiter le dialogue dans sa largeur.

Mais globalement, chaque scène commençait avec un INT ou un EXT permettant de définir le contexte de la scène. INT pour scène en intérieur, EXT pour scène en extérieur. Puis, en dessous, une description d’évènement. Puis, des dialogues pouvant être coupés par de nouvelles descriptions etc.

Le principe de ce genre de scénario, c’est qu’il pourra servir à la plupart de ceux participant à l’équipe. Les comédiens savent où ils parlent, ce qu’ils disent et comment ils le disent. Le mixeur sait à quoi ressemble la scène en général, puisque les descriptions lui sont adressées, en réalité. La Direction des Voix a le contexte de la scène. Le Compositeur connait le ton de la scène. Et c’est comme ça que je vois un bon scénario : c’est un document qui donne les instructions pour réaliser le projet. Pouvant être accompagné d’une note d’attention pour donner plus de contexte dans le cas d’une direction artistique plus poussée.

Un scénario doit aller droit au but, donner ce qui sera utile au mixeur, ce qui sera utile au comédien et aussi quelques indications pour la direction artistique si besoin. Ensuite, l’épisode a été écrit sous la perspective d’un audio. En lisant le pdf tout en haut, vous réalisez la présence de “on entend” ou de descriptions sonores. C’est une approche normale quand on veut écrire une fiction sonore, vu que cette dernière se passe complètement du support visuel. Donc, quand on écrit ce genre de scénario, c’est bien mieux de commencer à penser ses scènes à l’audio, plutôt que de les imaginer visuellement, ce qui peut être assez contre-intuitif au début.

Pour les dialogues, soyez naturel, mais contextuel au ton de votre scénario. Posez-vous la question, de temps en temps, “est-ce qu’ils diraient vraiment ça ?” ; lisez-les à voix haute si nécessaire, ça vous aidera à réaliser si le dialogue fonctionne ou s’il va demander quelques améliorations. Le personnage a une émotion particulière ? il y a les parenthèses entre le dialogue et le nom du personnage. Mon meilleur conseil, c’est aussi d’essayer d’imaginer la voix des personnages appliqués sur vos dialogues. Exercice pas toujours très simple, mais qui vous aidera à cibler la personnalité de ce dernier.

Conclusion

Maintenant, vous savez comment est écrit un script pour CLFV. Le script est à votre disposition si vous souhaitez voir comment il est écrit en détail et le comparer avec le minisode en lui-même.

De temps en temps, nous proposerons des dossiers concernant nos productions, de cette manière, pour expliquer comment on a fait tel ou tel truc.

À dans 4 jours pour la Revirtualisation !

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Evil Goat
Evil Goat

Co-Fondateur et membre du Collectif Audiodidact, je suis scénariste, compositeur et comédien et mixeur. Je suis derrière le projet Frontières Virtuelles.